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Linda Dalpé, Ambassadrice Liv

Caraquet, Nouveau-Brunswick

Mon nom est Linda Dalpé et j’habite la Péninsule acadienne. Plus précisément à Caraquet au Nouveau-Brunswick, un endroit magique où la forêt et la mer se côtoient pour nous offrir de merveilleux terrains de jeux, notamment en hiver! La chaleur de notre baie fait en sorte que nos hivers sont assez cléments et nous bénéficions de plus de 300cm de neige annuellement.

J’adore le vélo de montagne pour le temps passé en nature, et le vélo d’hiver me permet d'étendre ma saison pour un autre 5 mois, à chaque année! Mon Giant Yukon 2 me permet de demeurer active et de prendre soin de ma santé mentale durant ces mois autrefois considérés comme « hors saison» ». Vous trouvez que nos hivers sont longs? Pour moi, ça veut dire que je peux rouler sur mon Yukon 2 de Giant un bon 5 mois, alors que je profite de mon Intrigue de Liv tout le reste de l'année!

La pratique du vélo d’hiver est aussi un moyen de connecter avec des nouveaux arrivants et de leur faire découvrir les joies que nos hivers nous procurent. En effet, lors d’une sortie avec un groupe communautaire, des familles ont apprécié leur initiation à ce sport étant déjà des cyclistes, alors que leurs premiers coups de patins et de ski de fond demandaient un tout autre niveau d’appréciation.

Le vélo d’hiver représente aussi pour moi une excellente occasion d’apporter les adolescentes et adolescents à l’extérieur pour leur classe d’éducation physique, surtout chez nous où les sentiers sont à 200m de l’école et que notre club possède une flotte de « Fat Bikes » pour la location.

Une raison de plus d'aimer l'hiver

Il faut préciser que mon terrain de jeu préféré se situe au cœur de la Ville de Caraquet: le Club plein air de Caraquet, et que je peux m'y rendre en vélo, à partir de la maison, en moins de 5 minutes! On y pratique le vélo de montagne et la course en sentiers durant l’été et l’automne, mais c’est vraiment lors des froids de l’hiver que ce bijou grouille de vie! Une patinoire de hockey et un anneau de glace extérieurs, des pistes de ski de fonds classique et pas de patins, des sentiers de raquettes et des sentiers de vélo d’hiver, tous distincts, pas de sentiers partagés. C’est un réel paradis pour les amateurs de plein air où l'on retrouve des gens qui aiment l’hiver et adorent la neige. C'est un carrefour de « Snowlovers »!

Le vélo d’hiver m’offre l’opportunité de doubler ma saison de vélo à l’extérieur, mais attention, comme le vélo de route diffère du vélo de montagne, le vélo d’hiver aussi unique. Aussi demandant pour notre cœur, il requiert un peu plus d’équilibre puisque la route enneigée offre ses propres défis. Les conditions changent en effet avec la température et la « qualité » de la neige, fraîche ou non. Ce n’est pas pour rien qu’on retrouverait des dizaines et des dizaines de différents mots pour « neige » et « glace » en Inuktitut!

Le vélo d’hiver m’offre également la chance de rouler sur des sentiers éphémères entièrement façonnés par Dame Nature! On ne sait jamais quand ces sentiers seront praticables et pour combien de jours (d’heures) mais chaque fois c'est un émerveillement, que ce soit sur une croûte des neige dans une plaine ou une bleuetière sauvage, ou encore sur la baie parmi les cabanes de pêche à éperlan.

Même rouler la nuit en vélo l’hiver offre son propre charme. S’il y a pleine lune, le blanc qui recouvre le sol et les arbres reflète sa clarté. Et le silence. Le silence dans la forêt alors que tout est blanc me rappelle de prendre une grande bouffée d’air frais et de m’arrêter pour quelques instants.

Se préparer pour une randonnée hivernale

Comment être bien préparé? On se prépare comme pour toute sortie en plein-air : on vérifie les conditions (la météo et l’état des sentiers), on s’habille en fonction des conditions (voir plus loin) et on prévoit de l’eau et des collations. Mais surtout on se prépare à avoir « ben du fun »!

Il a fait très froid durant la nuit? Parfait! Les sentiers auront durci et vous gagnerez de la vitesse!

Si c’est votre première sortie, assurez-vous que les conditions des sentiers favoriseront une belle première expérience. Si vous avez eu la chance de recevoir 30 cm de neige durant la nuit et que l’équipe de bénévoles n’a pas encore eu la chance de passer la surfaceuse, vous devriez chausser vos raquettes et leur donner la chance de donner un peu d’amour aux sentiers.

Parlant de bénévoles, préparez-vous à vous faire de nouveaux amis! Parce que faire du vélo d’hiver et apprécier tout ce que ça implique (il y a tout un savoir derrière le damage de ces sentiers, comme pour les sentiers de ski de fond), ça veut dire qu’on devient tranquillement bénévole, pour l’entretien l’hiver et la préparation l’automne.  Ça peut être assez amusant d’être à bord d’un « Snowdog»!

Mes essentiels

Comme dans bien des activités sportives hivernales, c'est important d'être habillé de façon appropriée. D’abord, je ne roule jamais sans mon casque de vélo. J'utilise le même qu'en été, mais je le porte avec une tuque mince, ou même un foulard type « buff » en-dessous.

Mes lunettes de protection sont remplacées par des lunettes de ski/planche (goggles) avec une lentille pâle. Autour du cou, j’utilise un autre « buff » que je pourrai remonter sur ma bouche. Le nez est  probablement la partie du visage la plus sensible aux engelures alors j'utilise ce produit fabriqué chez nos voisins du Québec : Bomask.

Je porte habituellement un manteau de ski de fond et un pantalon résistant à l’eau (le même que j’utilise pour faire de la raquette). En dessous, j’applique le système multicouche avec des sous-vêtements de base en laine mérino et/ou des sous-vêtements en Polar. Au niveau des mains, je porte  tout simplement des petits gants en laine de mérino, puisque j’ai des mouffles de néoprène sur mon guidon.

Je chausse de bonnes bottes de randonnées (les mêmes que lorsque je sors en raquettes) avec deux épaisseurs de chaussettes, qui favorisent l'évacuation de l'humidité de la surface du pied vers ma deuxième chaussette en laine. Je recouvre le tout de guêtres parce que si (lorsque!) j'ai à déposer mon pied légèrement à côté du sentier damé, ça m'évitera d’avoir de la neige dans mes bottes si jamais mon pied s’enfonce dans la neige jusqu’à la fourche! Sortir de cette situation sera alors plus facile, une fois que mes compagnons auront fini de rire… avec moi bien sûr.

J’emporte un léger sac à dos, souvent celui que j’utilise pour mon système d’hydratation l’été, afin d'emporter une mini pompe et un manomètre pour les ajustements qui sont parfois nécessaires une fois qu'on constate les conditions en sentiers. Je roule habituellement avec 6 à 8 de psi dans les deux pneus. Mon sac à dos est également utile pour y ramasser des pièces de vêtements de mon système multicouche lorsque je suis bien réchauffée. J’apporte parfois quelques bonbons énergétiques pour dépannage.

Pour m’hydrater, j’aime bien apporter une bouteille d’eau tiède dans laquelle j’ajoute une ou deux tranches de citron pour le goût. Assurez-vous d'avoir une bouteille avec un grand goulot, pour éviter que l'eau gèle dans la valve. Si vous avez recours à des lumières pour éclairer les sentiers, prenez en considération que la durée de votre batterie sera écourtée par le froid, donc prévoir une batterie de rechange. Je ne possède pas de pneus cloutés pour la simple raison que nos hivers sont très enneigés et que les conditions sont rarement glacée, mais ce détail est à voir selon votre région.

C'est l'heure de récupérer

On a vraiment de la chance d’avoir accès à des sentiers au cœur de notre communauté. Je peux partir directement sur les sentiers de ma maison, mais je peux aussi sortir des sentiers et rouler jusqu’à mon petit café préféré, Grains de Folie, pour y déguster une soupe réconfortante suivi d’un café (ou un cidre chaud!) avec une viennoiserie. Tout ça en moins de 5 minutes.

En savoir plus!

Vous avez de la misère de rester motivée en cette période difficile... plus spécialement avec l'hiver à nos portes? Lesley Paterson, athlète de l'équipe Liv Racing, explique Pourquoi une routine est importante en ces temps d'incertitude.